SI JE VOUS DIS :

– Il est lent…
– C’est une personne désordonnée…
– Cette personne est timide…
– Il est à l’heure à ses rendez-vous…
– Il est méchant…
– Ce n’est pas un homme de Dieu…
– Il ne sait pas prêcher devant une grande assemblée…
– Il manque d’amour…

C’est du jugement, ça peut amener à des situations dramatiques…

ATTENTION : 

– L’opinion et le jugement enferment, c’est destructeur et certains jugements sont des paroles de mort.
– Le jour où la personne évolue, elle reste cataloguée. (Il est lent, il est désordonné, il est timide, il est méchant…)
– Même avec une opinion positive, le jour ou la personne n’y arrive pas, c’est l’échec, la personne se doit avec le temps d’être consciemment ou inconsciemment au top niveau (Il est très rigoureux, il est à l’heure…)

ET DANS LA PAROLE DE DIEU :

« Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés » (Luc 6, 37).

Les apôtres Jacques et Paul l’expriment avec les mêmes mots.
Jacques écrit : « Qui es-tu pour juger le prochain ? » (Jacques 4, 12).
Et Paul : « Qui es-tu pour juger un serviteur d’autrui ? » (Romains 14, 4).

Nous avons bien sûr d’excellentes raisons de juger notre prochain : c’est pour son bien, pour qu’il apprenne et qu’il progresse…

Jésus, qui connaît le cœur humain, qui connaît nos intentions dira:
« Qu’as-tu à regarder la paille qui est dans l’œil de ton frère ? Et la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ! » (Luc 6, 41).

Je ne peux pas souligner les fautes des autres pour me rassurer sur mes propres qualités ?

Nous sommes appelés à « regarder les autres comme nos supérieurs » (Philippiens 2, 3). Il ne s’agit pas de se déconsidérer soi-même, mais de se mettre au service des autres au lieu de les juger.

EST-CE QUE RENONCER A JUGER CONDUIT A PASSIVITE ?

l’apôtre Paul dit ceci: « Cessons de nous juger les uns les autres : jugez plutôt qu’il ne faut rien mettre devant votre frère qui le fasse buter ou tomber » (Romains 14, 13).

(1 Corinthiens 4, 5) : Paul recommande la plus grande retenue dans le jugement. « Ne portez pas de jugement prématuré, laissez venir le Seigneur ».
En même temps, il demande avec insistance de se soucier des autres : « Reprenez les désordonnés, encouragez les craintifs, soutenez les faibles, ayez de la patience envers tous » (1 Thessaloniciens 5,14).

Par expérience, il savait ce que reprendre sans juger pouvait coûter :
« Trois années durant, nuit et jour, je n’ai cessé de reprendre avec larmes chacun d’entre vous » (Actes 20, 31). Seule la charité est capable d’un tel service.