Dans Esaïe 30.15 :
« En effet, voici ce qu’avait dit le Seigneur, l’Eternel, le Saint d’Israël : « C’est dans le retour à moi et le repos que sera votre salut, c’est dans le calme et la confiance que sera votre force », mais vous ne l’avez pas voulu ! »
On se rappelle qu’à plusieurs reprises Jésus reprochera au peuple de ne pas vouloir le suivre.

Mais ici, l’attention est portée sur le mot « calme ». Ce passage d’Esaïe nous parle du choix du royaume de Judas de se tourner vers l’Egypte comme soutien face aux armées du roi d’Assyrie
(2 Rois 18-17).

Par la voix du prophète Esaïe, Dieu reproche au peuple ce choix qui montre un abandon de la foi dans le secours de Dieu. Judas avait monté une alliance avec l’Egypte dans l’espoir de se protéger, de se sauver. Ses habitants rejetaient de la sorte le conseil de Dieu, refusaient de croire à ses promesses. Ils se rendaient coupables de mépris envers les bontés de Dieu et sa capacité à les délivrer selon son propre plan.

Nous retrouvons une histoire identique dans Luc 8 où Jésus dort dans une barque secouée par la tempête. Les disciples sont affolés, inquiets d’une catastrophe possible qui semble inévitable. Mais dans ce contexte, ils ne peuvent fuir (ce qu’ils auraient fait à mon avis !!), ils ne peuvent faire alliance avec personnes, ils sont coincés avec Jésus : il ne leur reste que Jésus !

Quand un bateau coule, il vaut mieux pouvoir s’appuyer sur un marin compétant. Quand une guerre semble perdue, il faudrait pouvoir compter sur un général expérimenté mais là, il n’avait qu’un simple charpentier.

Leurs yeux ne voyaient que le vent, les flots, la barque qui tanguait. Leurs yeux charnels étaient fixés sur ce qui sombrait et allait couler autour d’eux. Ils ne voyaient pas le calme qui régnait. Ils se croyaient dans la tempête. Mais Jésus va parler et rétablir le calme.

Voyez-vous, le calme existait, était réel et présent mais il ne le voyait pas. Le calme ne pouvait se voir avec des yeux fixés sur la perdition mais pouvait se voir avec des yeux fixés sur Celui qui dormait, sur Jésus « à qui obéissent même les vents et la mer ».

Nous sommes appelés à vivre par la foi et non par la vue. Et la foi, selon Hébreux 11, reste une assurance des choses qu’on espère et la certitude des choses qu’on ne peut voir.

On peut prendre comme un reproche ces mots : « Pourquoi avez-vous peur gens de peu de foi ? » Bien sûr que Jésus met en lumière leur réaction mais dans sa grâce, il leur dit également qu’ils auront toujours à progresser dans ce domaine et qu’ils auront toujours besoin de son intervention.

En ce qui me concerne, je reste fragile dans ma foi. J’ai beau vivre l’intervention permanente de Dieu dans ma vie, je suis toujours surpris par le doute devant une nouvelle épreuve. Je reste chancelant devant un nouveau défi. Et c’est là que je désire me tenir devant mon Seigneur et demander son secours. J’apprécie ces moments, où il ne me reste que Jésus.